Sténose vaginale

Les traitements de radiothérapie des cancers gynécologiques entrainent souvent des effets secondaires. Des cicatrices internes peuvent apparaître, rendant le vagin moins élastique, plus court et plus étroit. On parle alors de sténose vaginale. Pour prévenir ou atténuer ce problème, les dilatateurs vaginaux peuvent beaucoup aider. De tailles graduées, ces dispositifs médicaux ont spécialement été conçus pour faciliter les examens gynécologiques et atténuer les douleurs lors des relations sexuelles. Ils permettent d’éviter que les parois vaginales ne se collent et améliorent progressivement l’état du vagin.

Quelques conseils pour utiliser les dilatateurs vaginaux

Généralement, les exercices peuvent se faire un mois environ après la radiothérapie. Privilégiez un endroit confortable et choisissez une position agréable. Commencez par le plus petit dilatateur prescrit, puis progressivement passez à la taille supérieure, et ainsi de suite. Vous n’êtes pas obligée d’aller jusqu’à la taille 6. Introduisez en douceur le dilatateur à l’intérieur du vagin, aussi profondément que possible. Vous pouvez le garder entre 5 et 10 minutes, sans le bouger. Puis, effectuez délicatement quelques mouvements de va-et-vient ou de droite à gauche. Plus vous ferez les exercices et meilleurs seront les résultats. Idéalement, il est recommandé d’utiliser les dilatateurs tous les jours, surtout lors des premiers mois. Si ce n’est pas possible, essayez de faire les exercices au minimum 2 fois par semaine.

Utiliser les dilatateurs n’est en soi pas douloureux. Néanmoins, il est possible de ressentir une légère pression lors des exercices. Parfois, de petits saignements rosés peuvent apparaître (comme lors d’un examen gynécologique). Ne vous inquiétez pas, cet inconfort disparaîtra progressivement avec la pratique. L’utilisation des dilatateurs vaginaux doit se faire en étroite collaboration avec un médecin ou un professionnel de la santé. Selon votre situation, il est le seul à pouvoir déterminer le programme thérapeutique dans son ensemble. ​Si vous avez des questions, n’hésitez pas à lui en parler. Consultez-le rapidement en cas de saignements, d’infections, de démangeaisons, de pertes ou de fortes odeurs.


Syndrome de Rokitansky

À la naissance, environ 1 fille sur 4500 est touchée par le syndrome MRKH. C'est une malformation congénitale, caractérisée par un développement incomplet ou une absence totale du vagin et de l’utérus. On parle alors d’agénésie ou d’aplasie vaginale (ou utéro-vaginale). Elle est parfois associée à des problèmes rénaux, vertébraux, auditifs ou cardiaques. À l’adolescence, tout comme les seins et la pilosité, la vulve est d’apparence normale. Seule l’absence de règles est préoccupante. Traitement avec les dilatateurs vaginaux

Diagnostic difficile

Une consultation gynécologique et des examens complémentaires sont nécessaire pour confirmer le diagnostic. Cette annonce est toujours un choc très difficile pour la jeune fille et sa famille. Il convient alors d'instaurer une prise en charge pluridisciplinaire, avec un accompagnement psychologique important, afin de répondre à toutes leurs inquiétudes.

Traitement avec les dilatateurs vaginaux

En cas de syndrome MRKH, l’utilisation des dilatateurs vaginaux doit se faire en étroite collaboration avec un médecin. Selon votre situation, il est le seul à pouvoir déterminer le programme thérapeutique dans son ensemble. Le traitement a pour but de créer une cavité vaginale autorisant la pénétration vaginale pendant les relations sexuelles. Il existe deux méthodes :

  • Méthode de Frank (non chirurgicale)

On utilise des dilatateurs vaginaux de tailles graduées pour assouplir et étirer les tissus vaginaux, dont les propriétés sont naturellement élastiques. Ce procédé permet progressivement d’agrandir le vagin, même lorsque la cupule vaginale est très courte au départ. Grâce aux exercices réguliers de dilatation, le vagin peut s’allonger jusqu’à 8 à 10 cm de manière définitive.

  • Intervention chirurgicale

Une vaginoplastie est possible pour créer un nouveau vagin. À la suite de cette intervention chirurgicale, pendant quelques semaines, l’utilisation des dilatateurs est souvent nécessaire pour préserver la structure du néo-vagin.